Mes petits extras

TONGARIRO CROSSING

Photo 14-10-2017 10 28 22
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Si vous êtes arrivés sur cette article directement depuis la page « Ile du nord » sachez qu’il s’agit de la fin de mon voyage. 
Je vous conseille donc de lire mes aventures sur l’ile du sud avant de lire cet article 😉 
 
J -1 semaine
C’est avec un mélange d’émotions que je quitte ma vie à Queenstown. Nostalgique de ces quelques mois passés aux côtés de personnes formidables :
– Un merci à Angèle qui m’a fait connaître la vie de Queenstown « by night ».
– Un merci à l’équipe Airspresso avec qui j’ai travaillé cette saison d’hiver. Avec évidemment un petit clin d’œil à mes baristas préférées, qui auront non sans effort, renforcé ma culture du café. Promis, je m’entrainerai sur la touche finale : le design (petit cœur, fougère…)
– Un merci à Ali qui a partagé mes galères de recherches d’emploi, de logements…Rappelons que s’est allé très vite entre nous. Sans même se connaître, nous dormions déjà dans le même lit : #Vismaviedefauchée
– Un merci à Laeticia qui m’a fait confiance pour entraîner son cheval « Lucky ».
Tout ça pour dire que durant ce périple, j’ai rencontré énormément de personnes qui auront chacune contribué à mon bonheur quotidien.
Comme vous vous en doutez, j’ai dû me séparer de « Martine ». J’ai donc opté pour une « relocation car » qui va me permettre de rejoindre Auckland en 7 jours, à moindre coût. A ma grande surprise, je me rends compte que la voiture est aménagée pour pouvoir dormir dedans. Parfait, c’était un de mes challenges que je n’avais pas pu relever jusqu’à ce jour.
Je me donne donc un unique objectif avant mon départ : faire la randonnée de 19,4km du Tongariro Crossing, sur l’ile du nord. Rappelez-vous, j’avais du reporter cette randonnée suite à mon accident de cheval.
C’est donc à la fin de mon périple que je reviens, encore plus motivée ! La chance me sourit, un temps superbe m’attend lors de mon arrivée. J’ai donc pu en profiter pleinement. Je confirme sans hésiter que c’est une des plus belles choses que j’ai eu l’occasion de voir. De plus, je pense que le début du printemps est finalement la saison idéale. La neige donne une toute autre dimension, les touristes en moins ! Seul point négatif, je n’ai pas pu gravir le fameux Mont Ngauruhoe, trop dangereux avec la neige. Une randonnée fantastique où l’on traverse et côtoie des volcans toujours en activité. Je passe donc de paysages arides, à un ancien fleuve de lave solidifié, aux lacs émeraude…
Chaque instant est une découverte. Alors oui certes la dernière partie en forêt est moins attractive mais elle passe vite si vous êtes bien accompagnés. Après l’effort ? Le réconfort bien sûr. Rendez-vous au café du coin ! je rejoins donc Amanda, rencontrée au petit matin, qui décide de parcourir la NZ à vélo. Mais aussi Elie rencontré pendant la randonnée, et bien d’autres…
D’ailleurs quoi de plus plaisant de ne pas savoir où l’on sera demain ! Mon objectif étant pleinement rempli je me laisse donc amener par le vent. Je retrouve donc Elie le lendemain soir vers le mont Taranaki pour un repas improvisé à l’arrière de ma voiture. C’est à partir de là que j’inaugure ma nouvelle vie de manouche : je dors dans ma voiture, m’arrêtant où bon me semble. Bon cette liberté à un prix : après 3 jours sans douche, je suis un peu moins fréquentable !
Mais que c’est bon d’être libre, je m’arrête à tout hasard dans des lieux improbables, que je n’avais même pas soupçonnés (d’ailleurs n’hésitez pas à faire une halte aux « 3 sisters and elephant », plage de sable noir parsemée d’imposantes roches sur la côte ouest de l’ile du nord).
L’arrivée à Auckland est assez dure pour le moral car cela marque la fin de mon voyage. Sans compter que je n’arrive toujours pas à finaliser ma valise toujours trop lourde…

Bilan d'un an de liberté

Il est commun de lire, qu’après une expérience comparable à la mienne, on en revient complètement changé. Désolé de vous décevoir, mais ce n’est pas mon cas, le voyage n’aura en aucun cas remis en question ma situation personnelle ou professionnelle. Je suis exactement la même personne, j’ai juste appris à m’ouvrir davantage aux opportunités. Alors certes je n’ai pas eu de « révélation », cependant je pense que la construction de soi n’est pas une recette miracle mais une éducation construite par l’expérience. Etudions tout cela ensemble point par point :
 
D’un point de vue professionnel
Prenons par exemple, le fait de se retrouver en galère financière : c’est une situation à première vue inconfortable mais qui nous oblige à repartir de zéro. Par là j’entends que tout ce que l’on a construit auparavant s’effondre. Ici je ne suis plus personne, j’ai toutes mes preuves à faire. Me voici repartie dans mes années étudiantes à faire du service en restauration…Pas toujours évident de supporter les exigences des consommateurs, la pénibilité du travail physique, et pourtant j’en ressors une fois de plus grandie. J’ai su m’adapter à chaque environnement, à communiquer dans une langue qui m’est étrangère. Et enfin comme j’en ai déjà parlé, j’ai développé une nouvelle compétence (toujours en cours d’apprentissage) qui est le savoir-faire de bons café ! Vous souriez probablement à cette idée car en France, le culte du café est finalement peu développé. Cependant ici, et particulièrement en Australie, on parle de « Culture » : comment faire un bon shot de café ? Quelles sont les différentes techniques pour chauffer le lait ? Comment faire un design avec la mousse de lait ? Toutes ces techniques m’étaient totalement étrangères à mon arrivée en NZ, mais désormais j’ai acquis des bases solides.
 
D’un point de vue humain
Mes amis proches le savent, il m’est difficile de m’ouvrir aux personnes que je ne connais pas. Et bien je vous confirme que se retrouver seule à l’autre bout du monde est une excellente thérapie. On se rend vite compte que chaque expérience vécue prend toute son importance dès que l’on à l’occasion de la partager. Certains philosophes l’avaient pourtant annoncés : sans les autres nous sommes peu de choses. Après un an, je peux affirmer que j’ose davantage, je m’ouvre aux personnes, aux cultures. J’apprends à baisser mes barrières de protections virtuelles, à faire confiance. Alors c’est certain que de s’ouvrir aux autres n’est pas la chose la plus facile. Parfois il m’arrive encore de me réfugier dans ma bulle : « private fonction en cours, ne pas déranger », cependant chacune des personnes rencontrées ont contribué à me faire grandir, à faire confiance en mes choix, à dire les choses clairement. En résumé, arrêter de se prendre la tête pour des broutilles, savoir s’écouter et écouter les autres, faire confiance à son instinct, oser sortir de sa zone de confort. Alors oui, oser cela fait peur, mais n’êtes-vous pas curieux de connaître vos limites ? vos réelles envies ? un peu de curiosité ne peut être que bénéfique. Finalement cette expérience d’un an peut être comparée à un saut en parachute :
      • l’adrénaline
      • la curiosité de l’inconnu
      • le doute
      • le stress
      • l’envie de renoncer
      • le saut dans le vide
      • l’expérience unique
      • les papillons dans le ventre
      • la fierté personnelle
  •  
Finalement, la vie c’est prendre des risques et se dépasser ! Sans ces risques, il est difficile de voir les opportunités qui se présentent. D’ailleurs à mon retour, je suis tombée sur un papier que j’avais écrit avant mon départ, faisant un bilan sous forme de tableau des avantages et inconvénients que provoquerait ce voyage. J’en ai souri ! Désormais les points négatifs me paraissent surmontables, même avec les fameux « non-prévus », quant aux points positifs… j’aurais pu rallonger liste…
La Nouvelle Zélande m’a aidé à connaître davantage la personne que je suis, cependant elle n’a pas rempli toutes mes attentes. J’aurais souhaité avoir un choc culturel, qui me sorte un peu plus de mon confort. Il faut dire que c’est un pays encore très récent avec donc peu d’histoire (environ 1000 ans), et très occidentalisé (autant par sa culture que par ses paysages). C’est pour cela qu’avant de rentrer en France, j’ai décidé de jouer les prolongations : destination Amérique du sud.
 
 
 
MEMO
Tu sais que t ‘es kiwi si :
      • tu marches pieds nus
      • tu mets des « i » partout (« eggs » se prononcent « iggs)
      • tu dis tout le temps « Sweet as », l’expression par excellence pour dire que c’est cool
      • tu commences tes phrases par « Bloody » ou « Fuck » pour remplacer ton traditionnel « putain » sudiste
      • tu ne fais plus de bisous ! Vive les câlins pour dire bonjour. Alors parfois, dans le doute, tu dérapes, tu fais les deux
      • tu entends à tout va « Darling », « Love », « Sweety », « You’re a legend ». Alors non, tous les hommes ne sont pas amoureux de vous, ils sont juste polis.
      • tu mâches les mots (et tu pleures pour comprendre)
      • tu sais que les Aussies (Autraliens) boivent leur café plus chaud que les Néo-Zélandais
      • tu portes une greenstone autour du cou
      • tu sais ce qu’est l’Aotearoa (nom donné à la NZ, pays du long nuage blanc)
 
 

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