NELSON
SUMMER JOB
Arrivée début Février dans un backpack qui porte bien son nom : Le Paradisio. Petit coin de paradis propice à la fête, au repas de groupe, on trinque, on rigole, on rencontre de belles personnes…et on finit au Malbas (discothèque pas terrible mais on y finit tous les weekend…allez savoir pourquoi ? Le rhum peut-être…lol)
Et voilà qu’un mois est déjà passé !
Vous l’aurez compris j’ai déposé mes bagages pour un petit moment ici, à deux pas de la plage et des montagnes 😉
La raison ? Il ne faut pas aller chercher très loin : l’argent. Avec moins de 100$ dans le porte-monnaie il fallait que je m’alarme un peu. Le but ? me remettre dans de bonnes conditions pour attaquer mon road trip dans l’île du sud.
C’est parti ! je me suis mise en mode conquérante : on imprime une trentaine de CV et on parcours tous les restaurants, les bars…et on essaye de se vendre comme on peut dans un métier qui n’est pas le sien, qui plus est en anglais.
Le seul problème c’est que ne suis pas la seule à avoir cette idée de génie de m’arrêter ici pour bosser, en témoigne la pile de CV qui trône dans chaque restaurant…Je me donne à fond pendant une bonne semaine. Les deux semaines suivantes restent silencieuses, aucun appel à l’horizon. Il faut dire que j’ai commis une erreur de débutante : mon honnêteté. A la question : « Vous restez combien de temps sur Nelson ? » Ma réponse à évolué au cours des entretiens :
– 3 semaines
– 1 mois
– Quelques mois
– Je ne sais pas trop, j’ai pas de plan
– FOREVER
Non je n’ai pas développé un amour inconditionnel pour Nelson, c’est juste que la concurrence est rude, je m’adapte donc à la demande du marché 😉
Place à un peu d’organisation : Je postule dans mon auberge de jeunesse pour effectuer du wwoofing. 3h de ménage par jour afin de bénéficier d’hébergement,de douches, lessives….sans payer. Un bon compromis qui permet de ne pas dépenser plus d’argent.
Bien entendu, je suis toujours en dortoir de 4 mais je m’adapte, cela fait bien longtemps que j’ai perdu toute notion d’intimité. Et puis je ne vais pas me plaindre, l’ambiance ici est au top, je profite de piscine, jaccuzi, sauna.
Un de mes premiers reflexes a été de me munir d’une enceinte ! C’est bien plus marrant de nettoyer la cuisine en dansant une cumbia autour de son balai 😉
Deux semaines se sont écoulées j’obtiens enfin mon premier essai dans un resto, enfin la chance semble tourner ! ou presque… on dira que le premier c’est pour l’échauffement non ? on va dire que oui… je n’ai pas commis d’erreurs majeures mais je n’ai pas été retenue pour autant.
Un peu dégoûtée je commence à revoir tous mes plans et à envisager de partir dans une autre ville. Mais je reçois un autre appel pour un deuxième essai, puis un troisième…. Le bouche à oreille ça marche même au bout du monde. Une amie prévoit de partir, elle me présente donc à son manager, qui me propose un essai dès le lendemain.
Pari réussi, l’essai ne s’est jamais terminé, j’ai bossé toute la soirée et étais embauchée dans la foulée. Cela fait du bien au moral. Me voici serveuse dans une pizzéria Italienne.
Le bonus ? Il vont me former à être une barrista hors pair 😉
Savoir faire des cafés est la clé ici pour trouver un boulot : d’ici peu les Moccacino, Latte, Flat white etc… n’auront plus de secrets pour moi 😉
Et voila qu’un mois est déjà passé, sans un seul jour de congé, avec des semaines avoisinantes les 60h de travail.
Conséquence ? je me suis un peu calmée sur les soirées arrosées, je n’ai plus d’énergie quand je rentre le soir 😉
Après quelques astuces pour aller plus vite et perdre le moins de temps possible entre chaque boulot, j’ai investi dans un vélo. Trop galère pour se garer en ville avec sa voiture, avec toutes les restrictions d’horaires, j’ai pris l’option B. Je fais un peu de sport.
Un des points positifs, le boulot marche bien, mon patron détient 3 restaurants italien sur Nelson, il me fait donc bosser en plus dans un autre de ses restaurants « le Patata ». Ambiance différente, plus posée. Seul point notable, 25 marches séparent le RDC de la salle à l’étage ! Comment dire… mon corps s’en souvient encore….
Autre point qui me fait beaucoup rire quand l’on prend du recul. Quand tu travailles en tant que backpaker, ton unique but est d’économiser de l’argent. Donc quand tu te permets de t’offrir une soirée cinéma + restaurant, c’est juste énorme !
D’ailleurs une de mes amies, Lise, pour ne pas la citer, a sorti une phrase culte à la fin de cette petite soirée entre fille : « tu vois j’ai vraiment l’impression d’avoir participé à l’économie locale »…. comment dire….j’ai ri pendant un bon moment. Il est vrai que toute notre vie tourne autour des personnes que l’on rencontrent dans notre auberge de jeunesse, et l’on a parfois tendance à oublier que les gens autour de nous ont une vie, une routine semblable à celle que l’on a pu avoir. Tout ne tourne pas autour de la découverte, du voyage, de l’alcool…
Pour conclure je dirais donc : merci Lise pour avoir partager cette instant magique avec moi.
